
vendredi 14 décembre 2007
jeudi 6 décembre 2007
La Cité d'Alep
Poème de Nizar Quabbani
Traduit de l'arabe par Khémaïs Gharbi- Bruxelles
Si pour l'Occident tous les chemins mènent à Rome
Pour l'Orient arabe tous les sentiers de l'amour mènent à Alep
Que de fois ai-je raté mes rendez-vous avec toi, ma cité, mon royaume
Toi qui ne pardonnes jamais les oublis répétés d'un homme
Exigeante comme le sont toutes les belles femmes
Il me faut te déclarer sans cesse ma flamme
T'apporter des preuves évidentes de mon amour
Sans manquer de te le redire un seul jour
Mais moi qui te suis resté fidèle tant et tant d'années
Jamais je ne peux me résigner à te trahir ou à t'abandonner
Si tu n'as pas eu la place que tu mérites dans mes poèmes
C'est un oubli que je ne me pardonne pas à moi-même
Alep, ma cité, mon amie, ma jolie princesse
Gloire à tes mosquées, tes parfums, ton charme, ta jeunesse
Ton amour coule dans mes veines comme un cyclone
Comme le torrent du Tigre dans les jardins de Babylone
Enfoui dans mon cœur comme la saveur du sucre dans le raisin
Caché au fond de mon être comme la tendresse dans un doux câlin
Comme la promesse du vin dans un champ de vignes
Comme les secrets de Dieu transmis dans ses signes
Ivre de toi, je voudrais chanter aujourd'hui tes louanges
Ma plume hésite entre l'encrier, mes larmes ou des mélanges
Pour décrire ta splendeur, dans un mot, dans un poème
Dans la beauté des rimes pour te chuchoter des "je t'aime"
Faut-il porter ma coupe à tes lèvres pour te laisser tenter?
Ou approcher les miennes de ta bouche et me laisser transporter?
Alep, ma cité, mon joyau, c'est toi la vraie ville éternelle
Rome ne peut t'égaler car dans mon coeur tu es la plus belle
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